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Mémoires transgénérationnelles : et si vos blessures ne vous appartenaient pas totalement ?
Et si votre enfant était le miroir d’un passé que vous n’avez jamais vraiment choisi, mais que vous portez encore ?
C’est ce que nous explorons dans cette interview profonde et éclairante avec Mélanie Ichtertz, kinésiologue, qui nous dévoile comment repérer et libérer les mémoires transgénérationnelles pour construire une parentalité alignée, apaisée et consciente.
Pourquoi la maternité réveille-t-elle nos blessures invisibles ?
La maternité est un point de bascule. Un moment de grande intensité physique, émotionnelle et hormonale. Parfois brutale, souvent magique, mais toujours révélatrice.
Pour Mélanie, elle agit comme un déclencheur :
« On va avoir tendance à rejouer notre propre naissance au moment où on va mettre nos enfants au monde. »
C’est ce qui explique que des émotions refoulées ou des mémoires familiales oubliées resurgissent de façon inattendue — et parfois très puissante.
Selon Mélanie, elle agit comme un « moment charnière » où notre propre naissance, notre lignée familiale, nos non-dits ressurgissent.
Les émotions non exprimées, celles de notre propre histoire ou de nos ancêtres, réapparaissent et cherchent à être entendues.
Et ce n’est pas que symbolique : les émotions laissent des traces biologiques. La kinésiologie observe notamment comment les émotions non traitées modifient la physiologie, s’inscrivent dans notre corps, et parfois même dans notre ADN.
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Comment les blessures de nos ancêtres s’impriment dans notre corps
Ce qu’on appelle les mémoires transgénérationnelles, ce sont des empreintes émotionnelles laissées par les générations précédentes — peurs, croyances, traumatismes — qui n’ont jamais été digérées.

Et, oui, elles se transmettent sans qu’on en ait conscience.
« Quand on ne traite pas une émotion, elle laisse une trace dans le corps. Et cette trace peut se transmettre de génération en génération. »
Ces blessures de mémoires transgénérationnelles peuvent provenir de notre lignée directe, maternelle ou paternelle, mais aussi de la mémoire collective, notamment en ce qui concerne des traumas historiques (comme les violences faites aux femmes).
Mélanie rappelle également que notre cerveau ne distingue pas entre ce que nous vivons, ce que nous nous rappelons ou ce que nous anticipons. Une peur ancienne peut donc se réactiver… Comme si elle était en train de se produire.
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Nos enfants, ces merveilleux révélateurs des mémoires transgénérationnelles
Pourquoi nos enfants viennent-ils appuyer précisément là où ça fait mal ? Parce qu’ils nous obligent à regarder là où on ne veut pas.
Mélanie parle d’un effet miroir très puissant : leur comportement vient réveiller nos propres blessures non guéries.
« Ils vont appuyer là où on a des choses à régler. »
Et souvent, ce qui nous énerve, nous inquiète ou nous bouleverse chez notre enfant, parle en réalité de nous. Mais cela ne signifie pas qu’il faut culpabiliser, au contraire. C’est une invitation à grandir ensemble.

D’où l’importance de se questionner : est-ce que cette émotion m’appartient vraiment, ou est-elle héritée de mémoires transgénérationnelles ?
Comment différencier ce qui nous appartient de ce qui est hérité des mémoires transgénérationnelles ?
La première clé, c’est de travailler sur soi, de se poser des questions.
Faire la distinction entre ce qui vient de notre propre histoire, de nos blessures conscientes ou inconscientes, et ce que nous avons hérité, demande du recul.

Cela commence par une série de questionnements honnêtes :
- Pourquoi cette situation me touche-t-elle autant ?
- Est-ce une valeur personnelle ou une blessure ancienne qui se réveille ?
- Ce comportement de mon enfant est-il problématique… Ou simplement difficile à vivre POUR MOI ?
La clé, c’est de se poser les bonnes questions. L’introspection est le début de toute libération.
En kinésiologie, le test musculaire permet d’interroger directement le corps. Le corps ne ment jamais : il révèle les stress mémorisés, même ceux que l’on a oubliés (c’était d’ailleurs mon cas !) ou jamais vécus consciemment.
Comment la kinésiologie peut-elle aider à libérer les mémoires transgénérationnelles ?
La kinésiologie repose sur un outil clé : le test musculaire. Ce dernier permet d’interroger le corps, véritable mémoire vivante de nos émotions et de notre inconscient.
Grâce à cette méthode, il est possible d’identifier ce qui a été enregistré comme stressant, même si cela ne relève pas de souvenirs conscients.
Mélanie rappelle que l’inconscient est binaire : soit c’est stressant, soit ça ne l’est pas. Le test musculaire permet d’aller chercher ce stress silencieux.
Et souvent, ce travail peut se faire… En consultant pour son enfant. Mélanie partage un exemple bouleversant où une jeune maman venait pour un trouble alimentaire chez son fils. En une seule séance, elle a révélé des blocages chez le parent sur son propre rapport à l’alimentation. Son fils s’est mis à manger normalement dès le lendemain.
Peut-on guérir toute une lignée de nos mémoires transgénérationnelles ?
Oui. En tout cas, on peut en transformer l’impact émotionnel.
Rompre la chaîne de transmission inconsciente ne signifie pas rejeter ses ancêtres ou son histoire. Cela signifie transformer la charge émotionnelle pour que ce poids ne soit plus transmis.
« On ne va pas changer le cours des choses. Mais on peut changer l’impact émotionnel. Et c’est ça qui change tout. »
Cela libère nos enfants, mais aussi les générations qui nous ont précédés. La libération ne va donc pas seulement du passé vers le futur… Mais circule dans les deux sens.

🎙A écouter aussi : #005 – Croyances limitantes sur l’argent : que transmettons-nous à nos enfants ? – Podcast « Les Ondes Origami »
Le premier pas vers la libération ? L’humilité… Et le courage de demander de l’aide
La perfection n’existe pas. Et heureusement ! Vouloir tout porter seule est un leurre.
Sortons de ce diktat de la perfection maternelle pour accepter que nous avons aussi des choses à régler. Et inversement, sortons aussi de la culpabilité maternelle qui fait peser sur nos épaules toute la misère du monde.
Se faire accompagner par un thérapeute compétent, c’est oser dire : « Je n’ai pas à faire ce chemin seule. »
J’aime dire que la maternité est un catalyseur extrêmement puissant de développement personnel. Mais personne ne dit qu’on doit tout affronter toute seule.
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En conclusion : Soyez douce avec vous-même
Nous arrivons parfaitement à faire preuve de compassion envers nos enfants. “T’as pas eu vingt sur vingt, c’est pas grave.” « T’as pas gagné son match de foot? C’est pas grave. »
Mais à nous, on ne se le dit jamais.
Cultiver la douceur envers soi-même et l’autocompassion, c’est aussi arrêter de transmettre l’exigence, la perfection, la culpabilité, et cultiver son énergie féminine.
En apprenant à écouter nos émotions, à différencier ce qui nous appartient de ce qui nous a été transmis, et à nous offrir un espace de douceur, nous faisons bien plus qu’élever un enfant. Nous élevons aussi notre propre âme.
La kinésiologie est une porte d’entrée vers cette libération. Mais quelle que soit la méthode, le point de départ reste toujours le même : oser regarder en soi avec bienveillance.
🌟 Pour aller plus loin
📍 Retrouvez Mélanie ICHTERTZ :
💻 https://melanie-kinesoi.fr/
☎️ Par téléphone : 06.73.10.51.56
💌 Par mail : melanie.ichtertz@gmail.com
Et vous, avez-vous déjà ressenti le poids d’une histoire qui ne vous appartenait pas ? Partagez votre expérience ou vos questions en commentaire — votre voix peut éclairer d’autres mamans sur ce chemin.

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Merci Ana pour cet article et cet épisode de podcast passionnant !
Pour ma part, j’ai eu une véritable prise de conscience il y a quelques années, quand j’ai réalisé que les comportements de mon fils qui m’insupportaient le plus étaient en fait…ceux que je détestais en moi ! Quand j’ai compris cela, et que j’ai réalisé combien ses réactions faisaient écho à mes propres blessures, notre communication est devenue beaucoup plus fluide. Depuis, j’ai compris à quel point nos enfants peuvent être des miroirs puissants, et des alliés dans notre chemin de guérison et d’évolution.
Enfin, la citation que tu as mise en exergue m’a profondément touchée : « On ne va pas changer le cours des choses. Mais on peut changer l’impact émotionnel. Et c’est ça qui change tout. » Elle résonne fort en moi.
Merci pour cette plongée salutaire dans les mémoires transgénérationnelles !
Super interview. Je ne connaissais pas la kinésiologie. C’est intéressant tout ce qu’on transmet inconsciemment. Un peu triste aussi : on transmet toutes nos félures à nos enfants.
Merci pour ton message ! 🙏
Oui, c’est à la fois fascinant… Et un peu frustrant. Réaliser qu’on transmet même ce qu’on n’a pas compris ou guéri, ça peut faire mal. Mais ce n’est pas une fatalité.
Ce qu’on transmet inconsciemment, on peut aussi choisir de le transformer en conscience. Et rien que le fait d’en prendre conscience, comme tu viens de le faire, c’est déjà un premier pas vers la libération ✨
On ne transmet pas que nos fêlures… On peut aussi transmettre notre courage de les regarder !
Merci Ana pour avoir développer ce sujet auquel je m’intéresse depuis longtemps. Au delà de l’héritage transgénérationnel qu’on peut transmettre sans le vouloir à nos enfants, je me pose la question qu’est-ce qu’on a pris nous de nos parents ? Comment laisser au passé ce qui appratient au passé ?
Merci pour ta réflexion pertinente Détélina !
C’est tout l’enjeu. L’héritage transgénérationnel, c’est bien évidemment ce que nous transmettons à nos enfants, mais aussi ce que nous avons hérité de nos parents (et de plus haut, voire de l’Histoire collective).
Il y a un vrai travail sur soi pour essayer de déterminer aujourd’hui, quelles sont les croyances / attitudes / schémas que l’on adopte « naturellement » et qui nous desservent en réalité. Tout n’est pas à jeter dans l’héritage transgénérationnel, loin de là. Cela fait aussi partie de nos histoire et même de notre identité via notre ADN, comme l’explique Mélanie. Cela dit, on peut toujours décider de changer l’impact de ce passé sur notre vie de demain, en explorant ces croyances limitantes et en les remplaçant par des croyances puissantes (et toutes les émotions positives associées).
N’hésite pas à aller voir aussi mon article sur les croyances limitantes, c’est un bon complément à notre échange : https://origami-mama.fr/cultivez-votre-abondance-interieure-et-detachez-vous-des-croyances-limitantes/
J’ai découvert depuis peu la kinésiologie. Et c’est un vrai échange avec le praticien, tout au long de la séance.
A la fin, les relâchements des micro contractions gardées pendant des années nous procurent même des courbatures !
Je conseille vivement, notamment lorsqu’on a eu un accouchement difficile pour justement « remettre le compteur à zéro »
Merci pour cet article.
Merci beaucoup pour ton partage si concret et authentique 🌟
Tu décris à merveille ce que vivent de nombreuses personnes lors d’une séance de kinésiologie : cette tension du corps, qui montre à quel point le corps garde tout en mémoire… Jusqu’à ce qu’on l’aide enfin à relâcher et lâcher prise.
Et tu fais bien de le souligner : après un accouchement difficile, c’est un véritable cadeau à s’offrir que de remettre le compteur à zéro, comme tu le dis si justement. Merci encore pour ce témoignage inspirant — il donnera peut-être l’élan à d’autres de franchir le pas !
J’ai été frappée par cette idée que l’inconscient fonctionne de façon binaire : stressant ou non. Ça éclaire tellement de comportements ! Merci pour cette mise en lumière aussi simple que puissante.
Merci beaucoup pour ton retour Sylvie 🙏
Oui, cette notion que l’inconscient fonctionne de façon binaire – stressant ou non – est à la fois déroutante… Et incroyablement éclairante. Elle permet de mieux comprendre pourquoi certains schémas se répètent, sans qu’on en saisisse toujours le « pourquoi » conscient.
Mélanie l’explique avec beaucoup de clarté, et je suis ravie que cela ait résonné pour toi. Parfois, ce sont ces petites clés de compréhension qui permettent de vrais déclics intérieurs 🔓✨
Merci pour cet éclairage profond et nécessaire. Cette idée que nos enfants peuvent révéler des blessures héritées et non résolues est à la fois bouleversante et libératrice. Ça donne envie d’explorer avec plus de douceur notre histoire familiale… pour mieux avancer.
Merci à toi pour ton retour !
Tu résumes parfaitement cette double réalité : c’est bouleversant de réaliser que nos enfants réveillent parfois des blessures anciennes, mais c’est aussi profondément libérateur. Cela nous offre une opportunité rare : celle de transformer, avec plus de conscience et de douceur, ce qui nous a été transmis.
Oui, explorer notre histoire familiale avec bienveillance, c’est une vraie voie de guérison — pour nous, pour eux, et pour la lignée toute entière.
Les messages du corps peuvent être très puissants et l’âme qui arrive a aussi un chemin à faire. La kinesio est une bonne pratique. Il ne faut pas hésiter aussi à en voir plusieurs si ca ne passe pas avec une personne
C’est vrai qu’il est délicat de faire la part des choses entre une problématique propre et ce qui peut être porté par les enfants. Plus on s’allège , moins on fait porter aux enfants.
J’aimerais avoir l’avis de cette kinésio sur la pratique pendant la grossesse sur le bébé. j’ai déjà entendu parler de pratiques à ce niveau. Mon avis serait plutôt de laisser le chemin se faire et d’intervenir uniquement sur la mere si elle en ressent le besoin.
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Merci Aurélie pour ton message si riche et nuancé 🌿
Tu touches des points essentiels : oui, le corps parle fort, souvent avant même qu’on ait les mots — et chaque âme qui s’incarne a effectivement son propre chemin à accomplir. C’est précieux de rappeler aussi qu’en kinésiologie, la relation de confiance avec le praticien est primordiale, et qu’il ne faut pas hésiter à en consulter plusieurs pour trouver LE bon pour soi.
Je transmets volontiers ta question à Mélanie pour recueillir son regard professionnel sur ce sujet délicat de la grossesse. 🤗
Explorer les mémoires transgénérationnelles, c’est comme ouvrir une vieille malle oubliée au grenier de notre lignée : poussiéreux parfois, mais rempli de clés pour se comprendre enfin. Merci pour cette approche douce, accessible et puissamment humaine. Ça donne envie d’honorer ses racines autrement.
Wow… Quelle magnifique métaphore !!
Ton image de la vieille malle oubliée est tellement juste : c’est exactement ça. Parfois on y trouve du désordre, parfois des trésors, mais toujours des clés précieuses pour avancer avec plus de lucidité et de paix.
Merci pour tes mots, si sensibles et justes. Honorer ses racines autrement, c’est aussi ça : transformer ce qui a été subi en quelque chose de choisi et porteur de sens 🌿
Merci pour cet article très intéressant, j’ai déjà eu l’occasion de travailler justement sur le transgénérationnel et je trouve ça fascinant de voir les liens qui peut y avoir avec nos ancêtres et surtout d’arriver à les transformer de manière positive !
Merci beaucoup pour ton retour !
Tu as tout à fait raison : c’est profondément fascinant (et même bouleversant parfois) de découvrir à quel point notre histoire personnelle est tissée de fils invisibles venus de nos ancêtres… Et encore plus puissant de pouvoir les transformer avec conscience !
Bravo pour ce travail déjà engagé ! Ton message rappelle que, oui, la transformation est possible — et qu’elle peut ouvrir des portes magnifiques pour nous et les générations à venir 🙌
Merci pour ce partage. Pendant longtemps j’ai ressenti des choses en moi que je ne comprenais pas et pendant longtemps je ne pensais pas que j’avais besoin de consulter quelqu’un. Cependant, j’ai fait le pas et après 3 ans j’ai enfin compris bcp de chose de moi même et qu’elle libération ca fut…..un vrai relâchement, une prise de conscience profonde et les retrouvaille avec mon MOI intérieur !
Woooow, merci infiniment pour ton témoignage si puissnat !!
Tu mets des mots sur ce que vivent beaucoup de femmes sans oser en parler : cette sensation de « porter quelque chose » sans en connaître l’origine, et ce moment où l’on se décide enfin à chercher de l’aide… puis à se retrouver vraiment.
Bravo d’avoir fait ce chemin avec autant de courage. Ta libération résonne fort, et je suis sûre qu’elle en inspirera d’autres à franchir ce premier pas décisif 🙏✨