You are currently viewing Comment perdre du poids (sans se priver) pour enfin recommencer à aimer son corps ?

Je crois que je n’ai jamais connu ma mère autrement que sous régime pour essayer de perdre du poids. Avec des régimes divers et variés, et des résultats plutôt pas très concluants.

Pendant des années, j’ai cru que perdre du poids, c’était une affaire de volonté. De discipline. De calculs.

Et pourtant… Plus elle contrôlait, plus elle craquait. Plus elle se privait, plus elle se détestait.

Et si perdre du poids n’était pas une question de volonté… Mais une question d’écoute ? Pas une punition, mais un chemin de reconnexion. Pas une guerre contre ton corps, mais un acte d’amour envers lui.

C’est tout le propos de cette rencontre avec Jessica, fondatrice du blog Madame Paleo, qui a transformé sa vie (et celle de son entourage) grâce à une alimentation anti-inflammatoire et intuitive.

Un témoignage vibrant qui bouscule les croyances, déconstruit les diktats… Et donne des clés concrètes pour perdre du poids sans se priver, sans se punir, sans s’éteindre.

✨ Tout a commencé par un choc

En 2020, Jessica apprend qu’elle a un cancer du sein. C’est le basculement.

En plus des traitements classiques, elle cherche comment soutenir son corps autrement. Elle découvre alors le pouvoir de l’alimentation anti-inflammatoire.

« Je mangeais des salades, mais aussi des frites, des pizzas… Je pensais manger équilibré. Mais j’étais tout le temps fatiguée, j’avais de l’acné, des maux de tête. »

Elle change son alimentation, et en quelques mois, elle constate des transformations spectaculaires : peau plus nette, regain d’énergie, meilleure humeur.

Son mari, qui la suit dans son régime anti-inflammatoire pour la soutenir, perd du poids sans efforts.

Leur entourage le remarque…

« On nous demandait si on était partis en vacances, parce qu’on avait l’air bronzés. En fait, on n’était pas du tout partis en vacances ou bronzés, on avait juste bonne mine ! »

Perdre du poids, c’est facile. Le garder, c’est autre chose

Jessica le dit sans détour : perdre du poids est facile, mais le garder durablement, c’est là que tout se joue.

Elle explique que dans les premiers jours d’un régime classique, ce qu’on perd, ce n’est pas de la graisse… Mais de l’eau et du muscle.

Ce qui se passe, c’est que notre corps vide ses réserves de glycogène en premier, et celles-ci sont principalement contenues dans l’eau.

Puis il ralentit son métabolisme car il est carencé en nutriments, et la seule chose qui l’aide à tenir est le gras. Donc la dernière chose qu’il va faire, en situation de privation, est de perdre de la graisse.  

Et c’est quand on recommence à manger normalement (ce qui est inévitable et heureusement d’ailleurs !), qu’il refait des stocks en prévision de la prochaine famine.

Femme qui fait attention à sa ligne

Généralement, avec un petit surplus en bonus ! 😉 C’est le fameux « effet yoyo ».

C’est là qu’intervient une idée-clé : il ne faut pas manger moins, mais manger mieux.

💡 À retenir : Perdre du poids durablement, ce n’est pas réduire les calories à tout prix. C’est nourrir son corps intelligemment.

Manger intuitivement : ça veut dire quoi, concrètement ?

Jessica propose une approche simple, presque évidente : manger quand on a faim, s’arrêter quand on n’a plus faim, et se faire plaisir.

Loin d’être une théorie perchée, l’alimentation intuitive est un retour au bon sens corporel, qui utilise nos 5 sens pour nous ramener du plaisir dans l’assiette :

  • Poser sa fourchette ;
  • Manger sans écran ;
  • Savourer en pleine conscience ;
  • Soigner la présentation des assiettes ;
  • Varier les textures et les couleurs ;
  • Ajouter des épices, des graines, des herbes ;
  • Repérer les vrais signaux de satiété (et pas ceux dictés par l’assiette, l’horloge ou la balance).

Jessica propose aussi une grille pour repérer si ton alimentation est guidée par la peur :

  • Tu choisis une salade « parce qu’il faut » ;
  • Tu culpabilises après un plaisir ;
  • Tu ranges les aliments en « bons » ou « mauvais » sans nuancer ;
  • Tu te pèses pour « gagner » le droit de manger ;

🌈 À l’inverse, manger avec joie, c’est :

  • Se sentir libre ;
  • Avoir du plaisir pendant ET après le repas ;
  • Ne pas ruminer et culpabiliser après manger.
Femme qui mange un tiramisu avec le sourire

✔️ Si tu te reconnais, pas de panique. Ce n’est pas toi le problème. C’est le conditionnement. Jessica rappelle combien les femmes ont appris à se contenir, se maîtriser, se juger…

Pourquoi les femmes culpabilisent-elles beaucoup de manger ?

« On a cette croyance qu’une femme doit se contrôler et contrôler tout son corps : ses humeurs, ses émotions, son appétit… De manière générale, une femme ne doit pas « prendre beaucoup de place » »

Le poids, chez les femmes, est rarement neutre. Il est chargé de jugements, d’injonctions, de croyances :

  • Une « bonne » femme, c’est une femme mince ;
  • Une femme qui se « laisse aller », c’est une femme excessive (voire « hystérique ») ;
  • Etc.

Or, on voit bien que nos bébés n’ont pas tous le même appétit. Et on ne les oblige pas pour autant à vider leurs biberons de force ou à les rationner s’ils ont déjà eu un gros repas ! Pourquoi en serait-il différemment pour nous, adultes ?

Ces histoires de plats uniques bien pesés en protéines, légumes etc me rendent chèvre 🐐​ J’ai vu ma mère peser ses ingrédients et cuisiner des plats différents pour elle et pour le reste de la famille. Mais sérieusement, ce n’est pas une vie, ça, non ?

Et tous ces conditionnements sont profonds. Ils viennent de l’histoire, des médias… Et des industriels.

Comment déconstruire ses croyances autour de l’alimentation et choisir les bons aliments ?

Beaucoup de petites phrases que l’on entend partout et que l’on prend pour « de la santé publique » ne sont en fait que des slogans créés par des industriels pour mieux vendre leurs produits.

Peu de personnes savent que c’est Monsieur Kellogg qui a inventé le concept du « petit-déjeuner, repas le plus important de la journée ». Ou alors que « les produits laitiers sont nos amis pour la vie » sont une manne pour l’industrie laitière et qu’ils favorisent en fait l’ostéoporose.

Verser du lait sur des céréales

Jessica invite à une déconstruction en 3 questions simples :

  1. Est-ce que mes grands-parents mangeaient ça ?
  2. Est-ce que je trouve cet aliment tel quel dans la nature ? (ou pratiquement, on comprend qu’un steak ne pousse pas tel quel sur un arbre)
  3. Est-ce que c’est vendu sans emballage marketing flashy ?

🧠 À méditer : Les aliments bons pour la santé font rarement l’objet de publicités … Qui a déjà vu des cerises, des noix de cajou ou des flocons d’avoine sur un arrêt de bus ?

Ce n’est évidemment pas une vérité absolue, mais si un aliment a besoin d’une campagne de pub’, c’est peut-être qu’il n’est pas là pour ton bien… ! A méditer pour perdre du poids durablement.

🔬 Ce que dit la science : Une étude publiée dans Cell Metabolism montre que les régimes pauvres en aliments ultra-transformés réduisent significativement l’apport calorique spontané et favorisent la perte de graisse corporelle.

Les participants ont suivi un régime identique pendant 2 semaines, la seule différence étant qu’un groupe s’alimentait avec des produits faits maison et l’autre avec des produits transformés (donc sans restrictions en produits « plaisir » dans les 2 cas). Et force est de constater que sur 2 semaines, le groupe mangeant des produits ultra-transformés a pris en moyenne 300g, alors que le groupe mangeant des produits faits maison a perdu 300g !

Peut-on vraiment tout manger (et perdre du poids quand même) ?

« Interdire crée de la frustration. Et la frustration finit toujours par se transformer en compulsion.»

La réponse est oui. Mais pas tout, tout le temps.

L’approche de Jessica repose sur un principe simple et puissant :

On n’enlève rien. On ajoute.

Ajouter des aliments denses en nutriments, riches, colorés, rassasiants.
Résultat : le corps est nourri → il n’est plus carencé → il ne réclame plus → tu manges moins… Naturellement.

Aliments riches en nutriments

Et quand tu choisis un aliment-plaisir, tu le savoures pleinement, sans culpabilité ni compulsion.

Jessica insiste : on peut manger de tout, même du chocolat et des desserts, à condition de le faire en conscience, sans culpabilité et en ayant nourri son corps au préalable.

Et les émotions dans tout ça ? Pourquoi on mange sans faim ?

Dans nos rythmes de vie actuels, l’alimentation devient souvent une béquille émotionnelle :

  • Stress ;
  • Solitude ;
  • Colère ;
  • Fatigue ;
  • Ennui…

On n’a pas le temps d’écouter nos émotions, alors on les fait taire avec de la nourriture.

Souvent, le problème ce n’est pas qu’on mange trop. C’est qu’on ne s’écoute pas assez.

Manger devient une stratégie de survie. Mais sur le long terme, ça nous épuise encore plus.

Jessica propose un rituel très simple : avant de manger, se demander : est-ce que j’ai vraiment faim ? Ou est-ce que je suis triste, stressée, en colère… ?

Puis chercher une autre manière de l’honorer, par exemple :

  • Mettre de la musique ;
  • Crier, courir, écrire ;
  • Demander du soutien…

💡 À retenir : nommer l’émotion avant de manger. 🎯 Objectif : ne plus remplir le vide, mais répondre à ton besoin réel avec amour.

Femme qui regarde un hamburger avec des doutes

D’ailleurs, les recherches montrent que la pleine conscience diminue significativement les comportements alimentaires compulsifs et favorise une perte de poids durable.

🚀 Mieux dans son assiette, mieux dans sa vie

«Oublie tout ce qu’on t’a appris sur l’alimentation. Et repars de zéro, à ton rythme.»

C’est le vrai danger des régimes : tu perds du poids, mais aussi… Ton énergie, ce qui te pousse à la chercher dans du sucre et du gras.

Le vrai secret, c’est d’arrêter de vouloir changer drastiquement son régime alimentaire en un jour.

Commence petit pas par petit pas :

  • ajoute une belle assiette colorée ;
  • choisis de vraies textures, de vraies saveurs ;
  • ne supprime rien, mais enrichis ton assiette ;
  • ne sors jamais de table avec la faim.

Car la faim est l’ennemie du long terme. Elle conduit toujours au craquage.

Et au fond, perdre du poids sans se priver, c’est ça :
💗 apprendre à nourrir ton corps et ton âme.

Ce que propose Jessica, ce n’est pas juste une méthode pour « perdre du poids ». C’est un changement de paradigme. Une façon de reprendre le pouvoir, sans se faire violence.

« Bien manger, c’est se dire : je m’aime, je prends soin de moi, je mérite le meilleur. »

Et si c’était ça, la vraie clé pour redevenir cette femme rayonnante, magnétique et vivante ?

Pour aller plus loin…

📍 Retrouve Jessica :

💻 Sur son site : https://madame-paleo.com/

💌 Son accompagnement « Le Pouvoir du Papillon »

Et dis-moi en commentaire : quel est ton plus gros blocage aujourd’hui pour aimer pleinement ton corps ?

Si vous avez aimé cet article ou si vous pensez qu'il pourra aider quelqu'un, vous êtes libre de le partager :)

Cet article a 11 commentaires

  1. Super article, je suis également l’alimentation intuitive et énergétique (saisonnière) et cela résout beaucoup de douleurs ponctuelles et « inexpliquées »! Je suis donc bien d’accord avec cet avis que « souvent, le problème ce n’est pas qu’on mange trop. C’est qu’on ne s’écoute pas assez. »

    1. Merci pour ton retour 🙏
      Oui, l’alimentation intuitive et énergétique, surtout quand elle suit les saisons, reconnecte profondément au corps… Et aux signaux qu’on avait oubliés d’écouter.
      C’est fou comme beaucoup de douleurs ou déséquilibres « inexpliqués » trouvent des réponses dès qu’on ralentit et qu’on s’écoute vraiment !

  2. J’ai adoré la vidéo 💛 Et l’article vient parfaitement la compléter ! L’échange avec Jessica est à la fois inspirant et rassurant : ça fait vraiment du bien d’entendre que l’on peut perdre du poids sans se priver ni se faire violence…. Bravo !

    1. Merci beaucoup pour ton message ❤️
      Oui, cet échange avec Jessica est un vrai souffle d’air pour toutes celles qui en ont marre de la pression, de la privation, des injonctions…
      On peut prendre soin de soi autrement, avec douceur et conscience.
      Ravie que la vidéo et l’article t’aient autant parlé !

  3. Merci pour cet article déculpabilisant et plein de bon sens ! Ça fait du bien de lire qu’on peut prendre soin de soi sans tomber dans la privation ou les régimes extrêmes. J’ai aimé l’approche douce, progressive, et surtout centrée sur l’écoute de son corps. Une belle piqûre de rappel : le respect de soi, c’est la clé. Les explications et les conseils de Jessica sont vraiment intéressants ! Merci à toutes les deux ! 🙏

    1. Merci à toi pour ce retour si juste 🙏
      Oui, on a vraiment besoin de remettre l’écoute de soi — et non le contrôle — au cœur de notre façon de prendre soin de nous.
      L’approche de Jessica est à la fois douce, claire et puissante…
      Merci pour ton message qui fait chaud au cœur !

  4. Merci pour cet article qui donne vraiment matière à réfléchir. J’ai particulièrement aimé ces trois idées qui résonnent pour ma famille et moi-même :
    – ne jamais sortir de table avec la faim.
    – les aliments vraiment bons pour la santé ne font presque jamais l’objet de publicités (trop vrai)
    – l’alimentation devient souvent une béquille émotionnelle sans qu’on s’en rende compte.
    – sortir de la culpabilité

    1. Merci pour ton retour ! 🙏
      Tu as pointé des piliers essentiels : l’écoute de la vraie faim, le discernement face aux messages marketing, et surtout cette prise de conscience sur l’alimentation émotionnelle…
      C’est fou comme on glisse dans la culpabilité sans même s’en apercevoir.
      Ravie que l’article t’ait apporté des pistes concrètes pour toi et ta famille !

  5. Merci pour cet article riche et profondément humain. Il fait du bien, vraiment. J’ai aimé la façon dont le poids, l’alimentation et les émotions sont abordés avec autant de douceur, de recul et de lucidité. On sent qu’il ne s’agit pas juste de “perdre du poids”, mais de se reconnecter à soi, de sortir de la lutte. Les exemples concrets et les mots de Jessica résonnent fort, notamment cette idée d’ajouter plutôt que de retirer. Merci pour ce souffle nouveau sur un sujet souvent trop dur ou culpabilisant.

    1. Merci infiniment pour ce retour 🙏
      Tu as parfaitement saisi l’intention de cet article : ouvrir un espace plus humain, plus doux, où il ne s’agit plus de se battre contre soi… Mais de se retrouver.
      Oui, « ajouter plutôt que retirer », ça change tout.

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